Selon Bloomberg, les émissions d’obligations compatibles avec la charia (sukuks) dans le golfe Persique ont atteint un record depuis quatre ans, à 7,3 milliards de dollars, un bond de 62% sur un an. Si le développement de la finance islamique explose au Moyen-Orient, avec des actifs qui atteindront 990 milliards de dollars en 2015 contre 416 milliards en 2010, qu’en est-il en Europe et plus particulièrement en France ? Le Vieux Continent peut-il tirer parti de cette source de financement grandissante ? Et quelles sont les opportunités en termes de produits de placement pour les banques occidentales ?
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Bourse de Luxembourg : admission d’un emprunt de l’état du Qatar de 5 milliards de dollars US12/6/2011 Le 5 décembre 2011, la Bourse de Luxembourg a admis à la négociation de son marché une émission obligataire de l’État du Qatar dont le montant total s’élève à 5 milliards de dollars US. L’emprunt est subdivisé en 3 tranches : USD 2.000.000.000, 3,125% échéance 2017 USD 2.000.000.000, 4,50% échéance 2022 USD 1.000.000.000, 5,75% échéance 2042 Entre peur irrationnelle et tentation de croire à la panacée, entre choc de cultures et amalgames, le système de finance islamique mérite une démythification. Et une attention particulière vu ses enjeux. Avant la crise, la finance islamique planétaire avait déjà un taux de progression annuel oscillant entre 15 et 20 %. Sa façon de voir la gestion du risque partagé notamment, ainsi que ses principes éthiques, la rendent d’autant plus attrayante a priori depuis les failles avérées du système classique et les scandales à la Madoff. Le ministre des Finances a prononcé un discours ce mercredi lors d’un important forum financier en Malaisie. Ce secteur reste néanmoins embryonnaire sur la place financière et semble davantage servir de produit d’appel. En mission de promotion de la place financière en Asie, Lux Frieden a fait l’éloge de la finance islamique ce mercredi lors d’une escale à Kuala Lumpur en Malaisie. Ce lundi, la famille royale du Qatar a annoncé l'achat de Dexia-BIL et de KBL, une opération qui répond à la volonté du Grand-Duché de devenir un centre de la finance islamique en Europe. Le secret bancaire, qui a permis de développer au Luxembourg depuis la Seconde Guerre mondiale l'une des plus importantes places financières du Vieux-Continent, a été battu en brèche ces dernières années, obligeant les autorités à réorienter ce secteur-clé de son économie. l’Université du Luxembourg et le Centre International pour l’Education en Finance Islamique (INCEIF) ont signé un accord de collaboration visant à accroître la connaissance et l’expertise en finance islamique et «takaful» - un type d’assurance islamique. La cérémonie de signature s’est déroulée à l’Université du Luxembourg, en présence du Dr Zeti Akhtar Aziz, gouverneur de la Bank Negara Malaysia, de M. Dato Agil Natt, président et CEO d’INCEIF, de M. Yves Mersch, gouverneur de la Banque centrale du Luxembourg et du Prof. Dr Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg. La finance islamique au Grand-Duché, «L'histoire remonte déjà à 1983», rappelle Eleanor de Rosmorduc, chargée des relations publiques de l'agence Luxembourg for finance (LFF). À cette date, la première société arabe d'assurance s'installait sur la Place. En 2002, la Bourse de Luxembourg était la première en Occident à coter une action «fonctionnant» selon les critères de la charia. Le 21 juillet 2010, la Bourse de Luxembourg a admis à son marché une émission obligataire, bénéficiant du soutien de l’Emirat du Qatar et d'un montant de 3,5 milliards de dollars US. Emis par Qatari Diar Finance, bras immobilier du fonds souverain du Qatar, l’emprunt comporte deux tranches, d’échéances différentes : 2015 (coupon de 3,50%) pour la première, et 2020 (coupon de 5,00%) pour la seconde |