Un dahir permet désormais aux oulémas d’émettre des avis sur la conformité des services « islamiques » proposés par les banques. Explications. Doucement mais sûrement, c’est l’expression qui convient le mieux pour évoquer l’état d’avancement du grand chantier de la finance islamique (aussi sobrement appelée « finance participative »). En effet, après l’adoption de la loi bancaire qui introduit ce concept financier, les oulémas pourront désormais statuer sur les produits bancaires « halal».
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Une dizaine de demandes d’agrément ont été soumises à Bank Al-Maghrib par des institutions jugées leaders dans l’industrie de la finance islamique. Ces institutions viennent essentiellement d’Asie, plus particulièrement du Moyen-Orient, dont Al Baraka Banking Group qui devra créer cette année une joint-venture avec BMCE Bank, selon une source proche des milieux bancaires. «Une bonne partie de ces institutions ont l’intention de créer des joint-ventures avec des banques marocaines. Certaines se sont déjà engagées avec des accords, d’autres sont toujours en négociation», a déclaré au «Matin-Eco», notre source qui s’exprimait le 28 janvier à Casablanca en marge de la sixième édition du Forum africain de la finance islamique (FAFI). Le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank envisage de développer sa filiale dédiée à la finance islamique sans s’allier à un partenaire étranger, rapporte l’agence Reuters le 30 janvier, citant un dirigeant de l’établissement. «Nous avons beaucoup de propositions émanant de banques islamiques internationales, mais nous ne sommes pas actuellement à la recherche d'un partenaire étranger», a déclaré le PDG de la première banque marocaine, Mohamed Kettani. Ouverture à Casablanca des travaux de la 6e édition du Forum africain de la finance islamique Cette édition connaîtra la participation d’experts internationaux, directeurs généraux de banques islamiques, de société de Takaful, et des différents opérateurs et acteurs régionaux. La 6e édition du Forum africain de la finance islamique (FAFI), organisée sous le thème «Dynamiques, stratégies et enjeux de la mise en place», a ouvert ses travaux mercredi à Casablanca. Le prochain manuel de l’AAOIFI comportera plus d’une cinquantaine de normes et une version électronique accessible sur internet est en cours de finalisation. Dans un esprit de collaboration avec les acteurs publics, professionnels et associatifs pour le rapprochement des pratiques d’audit et contrôle bancaire des institutions financières islamiques conformément aux normes internationales, Docteur Hamed Hassan Merah, Secrétaire général de l’AAOIFI (Accounting and Auditing Organisation of Islamic Financial Institutions), est en visite au Maroc. Le Maroc accorde un intérêt particulier au développement de la finance participative pour accompagner l’essor que connaissent l’économie nationale et le secteur financier, a affirmé jeudi à Casablanca, le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du Budget, M. Driss El Azami El Idrissi. Plusieurs facteurs militent en faveur de l’intégration de la finance participative dans le système financier de notre pays, notamment le développement et la maturité du système financier national qui est capable de gérer de nouveaux produits financiers , a déclaré le ministre El Azami lors d’une Conférence initiée par le Conseil régional de l’ordre des experts comptables de Casablanca sous le thème "les banques participatives au Maroc : exigences de régulation et de gouvernance". La finance islamique est promise à un bel avenir au Maroc. Elle pourrait peser 10 à 20% dans le système bancaire national dans les 7 prochaines années. Pour Mohamed Damak, économiste et spécialiste de la finance islamique chez Standard and Poor’s, «le Maroc pourrait ainsi devenir un acteur important pour canaliser les investissements en provenance des pays du Golfe». Pour ce faire, «une stratégie à long terme doit être clairement définie et communiquée à toutes les parties prenantes». En effet, les entreprises locales commencent à peine à se familiariser avec ce marché particulier. La finance islamique pourrait représenter entre 10 et 20% du système bancaire marocain, selon S&P10/20/2014 La finance islamique pourraient représenter entre 10 et 20% du système bancaire marocain d’ici 3 à 5 ans, a souligné l’analyste économique spécialiste de la finance islamique chez l’agence de notation Standard & Poor's, Mohamed Damak, dans un entretien accordé au site d’information l’Usine Nouvelle. «Selon nos analyses, dans un délai de 3 à 5 ans, les actifs de finance islamique pourraient représenter entre 10 et 20% du système bancaire du Maroc », a-t-il déclaré, précisant que l’encours total des produits de finance islamique autorisés depuis 2007 par la Banque centrale marocaine ne dépasse pas 91 millions d'euros faute d’un cadre règlementaire adéquat. Un méga projet international vient d’être financé par des instruments de finance islamique structurés. L’expertise du cabinet international Clifford Chance a en effet été mise à contribution pour le financement -en partie- près du projet énergétique du port de Safi. Une équipe internationale d'avocats de Clifford Chance, dans six bureaux, a en effet conseillé les sponsors GDF Suez, Nareva et Mitsui concernant un financement de 18 ans d'un projet indépendant d’électricité d’une puissance de 1.386 MW (puissance brute), projet indépendant d'électricité requérant un financement à hauteur de 2,6 milliards de dollars à proximité du port de Safi. Le financement a été assuré par une tranche islamique structurée fournie par la Banque islamique de développement (BID). |