Les émissions de sukuk en 2011 ont atteint un montant record de 84,5 milliards de dollars, soit près du double des montants émis en 2007, selon une étude de Standard & Poor's publiée mercredi. Le montant record de 84,5 milliards de dollars de sukuk émises a état atteint l’an dernier. C’est presque le double du montant des émissions en 2007, selon une étude que vient de publier l’agence Standard & Poor’s sur ces obligations qui répondent aux critères de la finance islamique dont le fondement est d’interdire de pratiquer l’intérêt (riba).
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Désireuse de profiter des opportunités relatives à l’essor mondial de la finance islamique, liée notamment à l’abondance de liquidités en provenance des pays producteurs d’hydrocarbures, mais confrontée à la vive concurrence de la Malaisie et depuis peu de l’Indonésie, Singapour, pays majoritairement non musulman, a, depuis quelques années, accéléré le processus de développement de cette activité. D’une façon générale, il s’agit pour les autorités, à commencer par la Monetary Authority of Singapore1 (MAS), de compléter la gamme des services financiers déjà proposés par la place financière (en ciblant avant tout les activités de banques d’affaires et d’investissements), l’idée étant in fine de renforcer l’attractivité de la cité-Etat. Les émissions ont fortement augmenté cette année même si les conditions de marché se sont détériorées en novembre et décembre. La crise de la dette souveraine en Europe pourrait bien favoriser la finance islamique. Selon Bloomberg, les émissions d’obligations compatibles avec la charia (sukuks) dans le golfe Persique ont atteint un record depuis quatre ans, à 7,3 milliards de dollars, soit un bond de 62% sur un an. Avec la prise du pouvoir par le PJD au Maroc, la Banque islamique internationale du Qatar revient à la charge et propose au nouveau chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane deux projets : une banque et une compagnie d’assurances islamiques. Pour cela, le PJD doit réformer la réglementation, tout en instaurant une neutralité fiscale dans le système bancaire marocain. Bourse de Luxembourg : admission d’un emprunt de l’état du Qatar de 5 milliards de dollars US12/6/2011 Le 5 décembre 2011, la Bourse de Luxembourg a admis à la négociation de son marché une émission obligataire de l’État du Qatar dont le montant total s’élève à 5 milliards de dollars US. L’emprunt est subdivisé en 3 tranches : USD 2.000.000.000, 3,125% échéance 2017 USD 2.000.000.000, 4,50% échéance 2022 USD 1.000.000.000, 5,75% échéance 2042 Entre peur irrationnelle et tentation de croire à la panacée, entre choc de cultures et amalgames, le système de finance islamique mérite une démythification. Et une attention particulière vu ses enjeux. Avant la crise, la finance islamique planétaire avait déjà un taux de progression annuel oscillant entre 15 et 20 %. Sa façon de voir la gestion du risque partagé notamment, ainsi que ses principes éthiques, la rendent d’autant plus attrayante a priori depuis les failles avérées du système classique et les scandales à la Madoff. Ce lundi, la famille royale du Qatar a annoncé l'achat de Dexia-BIL et de KBL, une opération qui répond à la volonté du Grand-Duché de devenir un centre de la finance islamique en Europe. Le secret bancaire, qui a permis de développer au Luxembourg depuis la Seconde Guerre mondiale l'une des plus importantes places financières du Vieux-Continent, a été battu en brèche ces dernières années, obligeant les autorités à réorienter ce secteur-clé de son économie. Les investisseurs internationaux considèrent les obligations des gouvernements d’Abou Dhabi et du Qatar comme des valeurs refuges sur des marchés boursiers en difficulté, poussant les rendements sur les obligations à des creux historiques. La tendance se développe depuis plusieurs semaines déjà et engendre une diminution historique des rendements de certaines obligations des gouvernements. La chute marque également un renversement soudain des rendements élevés observés lors de l’annonce par le groupe Dubai World, il y a deux ans, d’un moratoire sur le remboursement des dettes. Ernst & Young prévoit que la taille du marché des assurances islamiques atteindra 25 milliards de dollars d’ici l’an 2015 avec 49% des primes collectées dans les pays du Golfe. Avec un chiffre d’affaire de 12 milliards de dollars en 2011, le marché Takaful, qui pèse 1% du marché mondial de l’assurance avec 20% de la population mondiale comme client potentiel, connaît une croissance annuelle de plus de 20% par an. La dégradation de la note souveraine américaine, la crise de la dette en Europe, des marchés boursiers qui dégringolent alimentés par les rumeurs et les spéculations redonnent de l’intérêt à la finance islamique. De l’autre côté, les investisseurs islamiques( banques, investisseurs, fonds) du Moyen-Orient et d’Asie regardent de nouveau vers la France. Comme le secteur de l’agrolimentaire Halal, le marché de la finance islamique en France est considérable avec une population musulmane estimée entre 6 et 10 millions. Dans un contexte de crise, la France qui garde (pour l’instant) son triple A par les agences de notations à des atouts incontestables pour attirer les investisseurs islamiques. |