Financial Islam - Finance Islamique
  • Accueil
  • Actualités
  • La Sharia
    • Interdiction du Riba
    • La Zakât
  • L'économie Islamique
    • Altérnative économique Islamique
    • Banque Islamique de Développement
  • La finance Islamique
    • Les principes de la Finance Islamique
      • Les premières banques Islamiques
    • Les opérations bancaires
    • Les produits Islamiques
      • Moudaraba
      • Mousharaka
      • Mourabaha
      • Ijara
      • Istisnaa
  • Les Marchés Financiers
    • Le Marché Monétaire
    • Les Indices Islamiques
    • Les Trakers
    • Le Forex Islamique
    • Hedging des devises
  • Audit et conformité
    • Le Sharia Board
    • Réglementation
    • Les normes comptables islamiques
    • La Fiscalité
  • Les Sukuk
  • Le Takaful
    • Takaful vs Assurance conventionnelle
    • Marché du Takaful dans le monde
  • Vidéos
  • Glossaire
  • Agenda
    • Agenda 2014
    • Agenda 2013
    • Agenda 2012
    • Agenda 2011
    • Agenda 2010
  • Formations
  • Contact
  • Accueil
  • Actualités
  • La Sharia
    • Interdiction du Riba
    • La Zakât
  • L'économie Islamique
    • Altérnative économique Islamique
    • Banque Islamique de Développement
  • La finance Islamique
    • Les principes de la Finance Islamique
      • Les premières banques Islamiques
    • Les opérations bancaires
    • Les produits Islamiques
      • Moudaraba
      • Mousharaka
      • Mourabaha
      • Ijara
      • Istisnaa
  • Les Marchés Financiers
    • Le Marché Monétaire
    • Les Indices Islamiques
    • Les Trakers
    • Le Forex Islamique
    • Hedging des devises
  • Audit et conformité
    • Le Sharia Board
    • Réglementation
    • Les normes comptables islamiques
    • La Fiscalité
  • Les Sukuk
  • Le Takaful
    • Takaful vs Assurance conventionnelle
    • Marché du Takaful dans le monde
  • Vidéos
  • Glossaire
  • Agenda
    • Agenda 2014
    • Agenda 2013
    • Agenda 2012
    • Agenda 2011
    • Agenda 2010
  • Formations
  • Contact

Actualités

Des critiques à l’éthique : rimes riches

11/26/2011

0 Comments

 
Picture
Entre peur irrationnelle et tentation de croire à la panacée, entre choc de cultures et amalgames, le système de finance islamique mérite une démythification. Et une attention particulière vu ses enjeux.

Avant la crise, la finance islamique planétaire avait déjà un taux de progression annuel oscillant entre 15 et 20 %. Sa façon de voir la gestion du risque partagé notamment, ainsi que ses principes éthiques, la rendent d’autant plus attrayante a priori depuis les failles avérées du système classique et les scandales à la Madoff.

Mais qui parlait de la finance islamique, ici, il y a quelques années? Les outils de ce système qui voit la finance au travers d’un prisme moral nourri aux préceptes du Coran et de la charia, existaient pourtant depuis longtemps à Luxembourg, place pionnière. Ils avaient pignon sur rue, mais la rue était mal éclairée… Depuis, les lames de fond des crises financières mondiales ont jeté un tout autre éclairage et la finance islamique, alternative crédible, atteint les grands boulevards, se discute en colloques avertis et séduit jusqu’au sommet de l’État, qui en fait un outil de marketing.

Tout récemment, le ministre des Finances Luc Frieden, en mission de promotion de la place financière en Asie, en a fait l’éloge devant un parterre officiel, à Kuala Lumpur en Malaisie. Pas un hasard: il y a trois ans, le gouvernement malaisien avait voulu lancer un fonds luxembourgeois investi en actions et en obligations islamiques d’un milliard de dollars, afin de le commercialiser dans le monde, mais ce fonds avait été liquidé quelques jours après son avènement, suite à un changement de gouvernement en Malaisie. La Malaisie, pays roi de cette finance alternative, qui est aussi le siège de l’Islamic Financial Services Board (IFSB), le régulateur de ces marchés…

Luc Frieden, par son discours emblématique tout en louanges, confirmait la volonté affichée du gouvernement luxembourgeois de développer la finance islamique comme outil de diversification et d’internationalisation de la place financière. « La finance islamique est aujourd’hui une composante de plus en plus importante dans un portefeuille diversifié d’actifs », ajoutait-il.

Rien de bien neuf, au fond, sous le soleil, même d’Orient. Le Grand-Duché est aujourd’hui le premier centre européen pour les fonds d’investissement islamiques. Mais l’encours de ces fonds ne dépasse guère les 500 millions d’euros, soit seulement 0,02% de l’encours total des fonds luxembourgeois. Et la finance islamique, produit de diversification bienvenu, semble aussi servir de produit d’appel pour lever des investissements, plus traditionnels le cas échéant, en provenance de pays émergents en Asie ou du Golfe.

Dissiper la confusion, diffuser les atouts Et tout le monde l’a bien compris au Luxembourg. «Il y a un potentiel intéressant pour le Luxembourg, même s’il est évident que la finance islamique ne constitue pas la panacée, note Jean-Luc Fisch, avocat et partner chez Allen & Overy, un cabinet où l’on se dit très attentif et présent sur ce type de marché, notamment en provenance du Moyen-Orient. On peut néanmoins prédire que, endéans les quatre ou cinq ans, ce marché prendra du volume. Il y a près de 30 ans que les premiers outils compatibles avec la finance islamique ont été mis sur le marché luxembourgeois mais on n’a guère parlé de tout cela, jusqu’il y a peu. C’est un peu comme quand on gonfle un ballon : il faut beaucoup de souffle et un peu de patience avant que le ballon prenne forme et volume.»

Et c’est vrai que le Luxembourg, qui entend se positionner comme un domicile de choix pour les produits de finance islamique en Europe, peut déjà se prévaloir d’une longue expérience dans ce domaine. « En 1978 déjà, l’Islamic Banking System Holdings Limited Luxembourg devenait la première institution de finance islamique en Europe. Puis il y eut l’établissement, en 1982, de Takafol, première assurance islamique», rappelle Sufian Bataineh. Ce juriste jordanien, établi à Luxembourg depuis des années, a, après un parcours dans des cabinets juridiques, fondé sa société de consultance, Dananeer.
L’homme a notamment apporté son soutien au groupe de travail spécifique, créé sous l’égide du gouvernement luxembourgeois, dès 2008. La même année, l’Alfi (Association luxembourgeoise des fonds d’investissement) mettait aussi une task force sur le chantier du développement de Luxembourg comme centre d’excellence pour les fonds « charia compliant ». Comme d’autres observateurs, M. Bataineh relève que le Luxembourg travaille bien en la matière, mais qu’il ne faut pas s’endormir.

De fait, la Bourse de Luxembourg, qui a été la première en Europe à coter sur le marché des sukuks (obligations islamiques), en 2002, en est à 16 cotations, dont la valeur combinée peut être estimée à 7,3 milliards de dollars. À comparer avec la vingtaine de sukuks cotées à Londres, pesant quelque 11 milliards de dollars. Quant aux 45 fonds luxembourgeois conformes au droit musulman, ils représentent un faible pourcentage du marché global, estimé à plus de 800 milliards de dollars. «Le Luxembourg est néanmoins le premier pays européen dans la domiciliation de fonds islamiques», note M. Bataineh.

Mais il y a des obstacles, certains plus visibles que d’autres. Irrationnels, impalpables. Culturels en somme… Car le musulman peut avoir mauvaise presse dans une communauté humaine atteinte du syndrome «nine eleven», a fortiori dans un pays de tradition catholique et où même la culture politique donne le meilleur rôle aux chrétiens depuis des lustres. « On parle d’abord de finance et d’éthique, relève Soufiane Bataineh. Les préceptes prônés par la finance islamique sont universels pour la plupart.»

Il faut donc à la fois éviter le prosélytisme et la tentation de tenir la religion musulmane pour responsable… d’être a priori la seule croyance monothéiste à avoir mis en avant, sur le marché international, une telle vision de l’économie.

«Il faut évidemment passer outre la barrière culturelle, complète Frank Mausen (Allen & Overy), avocat qui s’est spécialisé dans ce domaine financier. Le mélange religion et finance n’est pas nécessairement un acquis évident dans nos pays occidentaux. Ici, le modèle est certes islamique, mais il est surtout axé sur une responsabilité sociale, universelle. Voir à la première ligne d’un document juridique ‘in the name of Allah’ peut surprendre de prime abord. Cela étant, il ne faut pas avoir peur de la finance islamique. C’est une façon de voir la finance, eu égard à des règles, établies par la charia en l’occurrence, mais qui peuvent aussi s’appliquer, tout simplement, à la société en général.»

À la scène bancaire locale aussi? «Des collègues plaisantent en me demandant si on va financer la future grande mosquée de Luxembourg», glisse, en boutade, un cadre d’origine maghrébine employé dans une institution de la Place. Le trait est révélateur d’une certaine confusion née de l’arrivée des investisseurs qataris dans le microcosme luxembourgeois.

La relative concomitance entre les louanges de la finance islamique, la promotion du pays à l’étranger et l’annonce du rachat de la BIL et de KBL par des fonds souverains du Qatar, a pu troubler. «De prime abord, cela n’a rien à voir avec la finance islamique, commente M. Bataineh. Par contre, qu’il y ait un effet de la promotion de la Place à l’étranger et une suite aux contacts noués, c’est évident. Mais ici, on a un fonds souverain qui investit et diversifie sa mise de fonds, c’est tout.»

Nul d’ailleurs n’imagine, ici, l’arrivée de guichets réservés à une clientèle islamique locale très peu présente, alors que ce phénomène existe dans certaines banques de la place londonienne, où un marché de everyday bank se destine à une communauté musulmane importante. En revanche, on peut penser que dans ces banques luxembourgeoises passant aux mains d’investisseurs du Golfe, de nouvelles orientations vont être suggérées, qu’une ouverture sera faite sur la spécialisation de gestion compatible avec la charia et que des actifs provenant d’autres coins du monde pourraient au moins y transiter.

Plusieurs observateurs insistent sur le fait que ces investisseurs qataris sont musulmans mais pas des financiers islamiques. «Sur la quinzaine de banques du Qatar, seules deux sont de finance islamique», note-t-on. Les investisseurs en question ne sont d’ailleurs pas des banquiers de métier, ce qui ne garantit pas le blanc-seing de la CSSF. «Ce sont des gens riches qui préparent l’héritage familial. Mais racheter une banque pour faire un plaisir diplomatique ou un cadeau à son fils, ce n’est pas comme racheter un club de foot», avance un proche du dossier.

C’est aussi une question de marketing Globalement, sur la Place, on se garde autant des amalgames que de l’angélisme. Et puis il y a clairement la façon de présenter les choses. «C’est aussi une question de marketing», plaident en chœur des spécialistes du domaine. «Malgré tous ses efforts en ce sens, qui sont remarquables et plutôt efficaces, le Luxembourg n’est pas encore identifié d’une majorité d’investisseurs potentiels et de businessmen dans les pays musulmans, souligne Sufian Bataineh. Ces derniers choisissent encore volontiers des structures offshore via les Îles Caïmans, les Bermudes ou les Îles Vierges.»

Le consultant craint que les différences culturelles se marquent encore chez les acteurs qui sont appelés à promouvoir le Luxembourg: «Il faut bien maîtriser le contexte, politique, économique, social, des pays musulmans, sous peine de rater des opportunités et même de voir décroître la coopération économique.»

Toute option diplomatique est à mesurer avec soin. «Par exemple, le Luxembourg a posé son ambassade à Abu Dhabi, en partant du principe que tout peut être contrôlé depuis les Émirats arabes unis. Je ne suis pas le seul à penser que le Luxembourg devrait aussi être présent à Ryad, au cœur de la puissance saoudienne.»

Mais c’est une profession de foi que livre, avec enthousiasme et réalisme, Sufian Bataineh: «Il est en tout cas certain que, avec une bonne ouverture, un marketing intelligent et bien ciblé, la finance islamique apporte des challenges mais aussi des opportunités au Luxembourg. » Cette approche, il l’avait déjà développée, en 2008, dans un travail (co-écrit avec Carole Schmidt-Bataineh – Arendt & Medernach, Sufian Bataineh étant alors au cabinet Wildgen) qui avait obtenu le prix ALJB (Association luxembourgeoise des juristes en droit bancaire). Dans le jury, il y avait des avocats, des représentants de la CSSF, du Crédit Agricole, de la BCEE…

Aujourd’hui, le Luxembourg pionnier a encore des terres à explorer. Et, au-delà des carcans culturels ou philosophiques, entre critique, éthique et finance islamique, l’enjeu est clair : que les rimes ne soient pas les seules à être les plus riches possibles.

source: paperjam.lu
0 Comments



Leave a Reply.

    Picture
    Picture

    RSS Feed

Powered by Create your own unique website with customizable templates.
  • Accueil
  • Actualités
  • La Sharia
    • Interdiction du Riba
    • La Zakât
  • L'économie Islamique
    • Altérnative économique Islamique
    • Banque Islamique de Développement
  • La finance Islamique
    • Les principes de la Finance Islamique
      • Les premières banques Islamiques
    • Les opérations bancaires
    • Les produits Islamiques
      • Moudaraba
      • Mousharaka
      • Mourabaha
      • Ijara
      • Istisnaa
  • Les Marchés Financiers
    • Le Marché Monétaire
    • Les Indices Islamiques
    • Les Trakers
    • Le Forex Islamique
    • Hedging des devises
  • Audit et conformité
    • Le Sharia Board
    • Réglementation
    • Les normes comptables islamiques
    • La Fiscalité
  • Les Sukuk
  • Le Takaful
    • Takaful vs Assurance conventionnelle
    • Marché du Takaful dans le monde
  • Vidéos
  • Glossaire
  • Agenda
    • Agenda 2014
    • Agenda 2013
    • Agenda 2012
    • Agenda 2011
    • Agenda 2010
  • Formations
  • Contact