La finance islamique présentée comme ''un instrument de promotion individuelle et collective''9/14/2012 La finance islamique est ''un instrument efficace de promotion individuelle et collective'', a estimé mercredi Alioune Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin. ''[...] Le gouvernement est convaincu que la finance islamique peut être considérée comme une source alternative de financement pour les petits clients à faible revenu ne disposant que peu ou pas de garanties, car ne possédant pas d’actifs tangibles et donc exclus de tous les ordres de financement'', a affirmé M. Ndiaye à l’ouverture d’un séminaire de formation sur la microfinance islamique. Quelque 24 organisations de microfinance prennent part au séminaire organisé par le Fonds d’impulsion de la microfinance du ministère de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin et l'Institut africain de finance islamique (AIIF).
Pendant trois jours, les participants de ce séminaire aborderont plusieurs thèmes : ''la jurisprudence islamique'', ''les principes et fondements de la finance islamique'', etc. Ils étudieront aussi les produits de la microfinance. ''La philosophie et la démarche des services financiers décentralisés (SFD) au Sénégal devraient pouvoir dialoguer harmonieusement avec les principes de la microfinance islamique'', a souligné Alioune Ndiaye. Le Millénium compagnie islamique du Sénégal (MCIS) sera présenté comme un cas pratique de finance islamique lors du séminaire, pour permettre aux séminaristes de mieux cerner les enjeux et la faisabilité de cette finance dans le contexte institutionnel et réglementaire sénégalais. Selon le Président-directeur général de l’AIIF, Mouhamadou Lamine Mbacké, la finance islamique draine un volume d’acquis financiers de quelque 1.300 milliards de dollars US qui, au-delà des pays du Golfe, s'échange dans les pays occidentaux, dans lesquels vivent des minorités musulmanes. ''Je pense que [ce volume] est une raison principale et importante pour nous de développer la finance islamique, qui est éthique et s’insère plus naturellement dans nos valeurs de solidarité et d’entraide'', a-t-il souligné. La finance islamique, a précisé M. Mbacké, est considéré comme un facteur de développement dans les pays occidentaux qui s’y adonnent pour mieux attirer les fonds des pays du Golfe, où la finance islamique est très développée. ''Ce qui est une bonne raison pour nous aussi de développer ce secteur'', a-t-il fait valoir. La microfinance islamique peut générer ''une industrie forte'' en Afrique de l'Ouest, a indiqué Mouhamadou Lamine Mbacké, invitant les pouvoirs publics à promouvoir la circulation de l'information dans ce domaine et à insister sur la formation des régulateurs, des acteurs et des décideurs, en vue d'une maîtrise de la finance islamique. source: APS
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