![]() Le prince saoudien Mohammad al-Faisal Al-Saud négocie la vente de sa banque genevoise. Le seul établissement suisse à appliquer les principes de la charia a trop misé sur l'immobilier. La Finma lui aurait fixé un ultimatum. var badword = 0; var badwordserch = 1; La Finma ne commente pas. Interrogée par Tribune de Genève, la banque privée genevoise confirme toutefois les propos de Mark Koch, directeur de Faisal Private Bank, rapportés jeudi par la Handelszeitung: la banque est en négociation avec trois acheteurs potentiels, «un Britannique et deux des Emirats Arabes Unis». Créée en 2006 à Genève sur les bases de la Faisal Finance (Switzerland) SA, la Faisal Private Bank serait menacée de perdre sa licence bancaire, ajoute l'hebdomadaire économique zurichois. L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) lui aurait donné jusqu'en juin pour se recapitaliser.
En difficulté depuis 2008 De fait, Faisal Private Bank serait sous observation depuis 2008. Parce qu'elle fonctionne selon les principes éthiques islamiques de la charia, la banque genevoise n'a jamais fait de prêts portant intérêts, n'a jamais spéculé par le biais par de produits dérivés et n'a jamais acquis de titres de sociétés tirant leurs revenus de l'alcool ou de la vente de porcs, de l'armement ou des jeux de hasard. L'immobilier lui est apparu du coup comme l'investissement idéal. Elle l'écrit d'ailleurs en toutes lettres sur son site Internet: «L'immobilier est l'élément clé de tout patrimoine solide». Sauf qu'en vertu des préceptes islamiques, les biens acquis sont restés propriété de la banque. Du coup, Faisal Private Bank a pris de plein fouet le retournement du marché immobilier aux Etats-Unis, où elle détenait plus de 70% de ses investissements dans la pierre, de 1,1 milliard de francs au total, note la Handelszeitung. Recapitalisée par le prince en personne L'année 2008 a été bouclée sur une perte de 8,3 millions de francs, 2009 avec un déficit de 16,7 millions de francs. La même année, le prince Mohammad Al-Faisad a renfloué la banque à hauteur de 80 millions de francs pour en éliminer les actifs toxiques. Un versement jamais rendu public que Mark Koch confirme dans la Handelszeitung. En plus du retournement du marché immobilier aux Etats-Unis, la banque a dû faire face à de sérieux problèmes avec certains de ses partenaires. Des maisons qui auraient dû être construites en Roumanie ne l'ont jamais été et plusieurs projets italiens n'ont pas avancé comme prévu, bien que les fonds aient été versés. «Notre management a fait deux grosses erreurs», avoue Mark Koch, qui travaille dans l'établissement depuis plusieurs années et en a repris la direction en 2010. «Il n'a pas assez diversifié et n'a pas contrôlé suffisamment ses partenaires». source: La Tribune de Genève
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