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Actualités

Pourquoi la finance islamique a-t-elle échappé à la crise ?

12/20/2011

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Mille milliards de dollars est le montant des actifs gérés dans le monde par les institutions financières selon les principes dela Charia. Aplus de 90%, ces actifs sont domiciliés dans les pays du Moyen-Orient et en Malaisie, et enregistrent une croissance annuelle de plus de 15%. Tant par leur montant ou leur taux de progression, ces actifs représentent des sommes considérables et d’ores et déjà font l’objet d’une attention particulière de la part pratiquement de toutes les grandes places financières internationales. A titre comparatif, 1000 milliards de dollars sont l’équivalent de près de 50 fois le budget du Maroc pour l’année 2010 et 20 fois son PIB.

La finance islamique s’est constituée autour de techniques financières et bancaires spécifiques et a mis en œuvre un nombre grandissant de produits ayant tous reçus une certification de la part d’experts et d’ulémas réunis en comités d’homologation et de conformité avec le droit musulman (M.Galloux : Finance islamique, PUF, 1998).

L’offre financière vise aussi  bien la collecte de l’épargne que le placement ou l’investissement dans des secteurs variés dont celui des matières premières, l’immobilier, l’informatique ou l’aviation. Les placements majeurs s’orientent vers les fonds de placements en actions eux aussi conformes àla Charia. Ace titre, leurs indices des valeurs ont été spécialement créés par les sociétés Dow Jones et Standard & Poor’s.

Les produits de la finance islamique reposent aujourd’hui sur  des règles qui font consensus. Ainsi cinq principes généraux doivent guider la transaction financière : éviter la riba (terme coranique qui désigne à la fois l’usure et l’intérêt. En droit musulman, en effet, la riba est  frappée d’une interdiction absolue) ; éviter les actifs illicites comme ceux portant sur les jeux d’argent, le tabac ou ceux des entreprises dont les taux d’endettement seraient considérés exagérés ou excessifs ; éviter les opérations aléatoires, (l’aléa et l’incertitude donc  la spéculation risquée, étant réputés illicites) ; l’opération financière doit reposer sur un bien réel ou un actif déterminable ; enfin, l’opération doit viser ou reposer sur le partage des profits et des pertes.

Sur la base de ces cinq principes, les activités financières et bancaires islamiques ont connu un essor remarquable depuis les deux dernières décennies. Une bonne partie de la manne pétrolière s’y est investie servant de locomotive à un secteur qui était à peine en gestation dans le début des années 80 du siècle dernier, soit le temps d’une génération. Aujourd’hui, les places financières internationales, leurs banques et leurs sociétés d’assurances s’y intéressent fortement ( Z.. Hassan : The redifinition of Islamic Economics, Londres 1994). Avec quelques retards et parfois timidement ou de façon très timorée, cette activité commence à chercher une visibilité dans les pays du Maghreb dont le Maroc.

En Iran, c’est en dizaines milliards de dollars que sont  estimés les actifs que gère la banque Melli considérée comme la plus importante institution financière du monde respectant scrupuleusement les règles de la loi islamique. Ses actifs atteignent 45,5 milliards de dollars. Elle est suivie parla Saderat, également iranienne, avec 4,8 milliards de dollars. La troisième et la quatrième sont basées dans le sultanat de Bruneï et en Arabie Saoudite, avec respectivement 31,5 milliards pourla Takaful IBBet 28,1 milliards pour la banque Al Rajhi.


A l’abri des turbulences financières internationales


Certes, dans l’immense univers de la finance internationale, l’activité relevant de la finance islamique fait figure de nouveau venu. Mais, il est remarquable de constater qu’elle est restée à l’abri des grosses turbulences sans frontières et sans limites que connaissent les plus importantes banques, fonds de placements et institutions financières internationaux.

Ces derniers enregistrent des faillites, des dépréciations catastrophiques  d’actifs et des emprunts non remboursés jamais égalées en termes de valeurs. Leurs créances adossées à des emprunts à risque tournent  autour de plusieurs centaines de milliards de  dollars ce qui entraîne des moins values et des pertes sèches pour les détenteurs des titres représentatifs de ces créances. Ces sommes  devant être ajoutées aux autres centaines de milliards déjà partis en fumée depuis l’an dernier.

Aucune comparaison entre les produits financiers proposés par ces institutions aujourd’hui en grandes difficultés et les produits de la finance islamique n’est possible. Loin s’en faut.

Tous les analystes reconnaissent que du fait d’un irresponsable manque de respect des règles prudentielles, les banques touchées par la crise et leurs organes de régulation ont cru que leurs produits et innovations financières étaient capables, du fait de la force du marché,  de changer des emprunts à risques et de mauvais emprunts hypothécaires en bons placements. En fait, ces emprunts hypothécaires ou subprimes et les produits dérivés étaient comptabilisés ou vendus à des  prix bien supérieurs à leurs contenus et valeurs réels.

A ce stade, même s’il ne s’agit pas d’une comparaison, apparaît sans doute la légitimité d’une lecture parallèle de ces produits à l’origine de la crise et ceux de la finance islamique.

Dans celle-ci, tout repose sur l’évaluation et le  rejet du  risque spéculatif. Dans la crise financière internationale actuelle, par contre, que s’est-il passé ? Les banques d’abord se sont dangereusement éloignées des bons et loyaux principes de base de la gestion de risques. Il est vrai aussi que les banques centrales de plus en plus régulateurs et non plus comme avant organes de surveillance et de  contrôle, ne fournissent et n’imposent plus un cadre réglementaire efficace et suffisant. Il est vrai enfin que ce faisant, les banques centrales et les organes de régulation  ne sont plus désormais censés agir  en qualité d’autorités de prévention mais comme de simples accompagnateurs. En France, la Fédérationbancaire française (FBF), organe national de représentation et de régulation, est présidée par le PDG de la Société Générale, celle-là même qui a perdu 2,6 milliards d’euros dans la crise des subprimes et 5 milliards dans des placements spéculatifs à l’international. En tant que président de cette Fédération, il devait justement « superviser » des travaux internationaux « sur les risques des banques dans le monde ».Sans commentaire !!

L’autre exemple de la faiblesse de la régulation est celui du patron de la banque Lehmans Brothers qui a amassé un salaire d’un demi- milliards de dollars entre  1993 et 2007. L’année d’après, il a gagné près de 45 millions de dollars , soit l’équivalent de 17 000 dollars de l’heure pour couler l’une des plus importantes banque occidentale. Sa faillite en septembre 2008 a poussé l’Administration américaine à injecter 700 milliards de dollars dans le secteur bancaire pour tenter  de le sauver de la faillite.       

Sans doute, le constat ne devrait pas s’arrêter là. Mais, eu égard à la question de l’appréciation et de la gestion du risque, les produits de la finance islamique se démarquent et se différencient fondamentalement des autres. Car, à y  regarder de près, tous  les produits définis comme conformes à la Charia doivent tenir compte de ce  paramètre-risque. Il est d’ailleurs assez singulier  de relever à ce propos que le mot risque  est étymologiquement d’origine arabe, venant de « rizk » qui veut dire bienfait, bien légitime, chose bénéfique au sens large. En foi de quoi, tous les produits proposés par la finance islamique sont imprégnés par cette notion d’évaluation du risque. Cela est vrai des produits et titres de financement courant comme de ceux du marché obligataire.    
 

 La logique des produits proposés

Ainsi, la moudaraba est une sorte de capital-investissement ou partenariat entre un propriétaire de capital et un entrepreneur. Le profit est réparti entre les associés selon les termes préalables du contrat. Pour les banques, les dépositaires de fonds sont considérés comme des associés, co-propriétaires du capital. A l’égard d’un porteur de projet inversement, c’est la banque, personne morale, qui devient associée, co- propriétaire du capital à hauteur de son investissement.

La moucharaka est le contrat dans lequel les parties sont à la fois apporteurs de capital et gestionnaires de l’entreprise. Ici également les risques comme les profits sont  partagés proportionnellement.

Cette logique  imprégnée de la notion d’évaluation préalable du  risque, outre évidemment le respect de l’interdiction de la riba, se vérifie dans la dizaine de  produits utilisés par les banques islamiques qu’il s’agisse de la mourabaha (vente à tempérament), l’Ijara (exploitation de l’usufruit, similaire au leasing), le takafoul (équivalent de l’assurance mutualiste, la police correspondant au risque couru par l’ensemble des souscripteurs. En cela, elle se différencie de l’assurance classique qui, elle, implique forcément un aléa, interdit par le droit musulman).

Tout autant, à coté des produits proposés visant la collecte de l’épargne nécessaire au financement des entreprises et des produits financiers indispensables à l’activité économique, la finance islamique a défini aussi les solutions permettant d’émettre des obligations. Selon la définition commerciale traditionnelle, une obligation est un titre de créance rémunéré par un intérêt quel que soit le résultat de la société émettrice de l’emprunt obligataire. En finance islamique, l’émission d’obligations dites soukouks est destinée à financier des projets déterminés. Le profit versé annuellement à chaque obligation/soukoouk correspond aux bénéficies générés par ces projets.

Cette formule répond donc aux mêmes objectifs recherchés par l’emprunt obligataire, tout en se conformant à l’interdiction de l’intérêt et  en évaluant le risque puisque le soukouk finance un projet connu et déterminé à l’avance.

Selon Standard & Poor’s, le marché obligataire / soukouk est particulièrement prometteur car contrairement au marché obligataire  classique qui  repose sur  des obligations titres de créances, il propose des titres de co-propriété du projet financé. Ce marché est estimé à une centaine de milliards de dollars dans le monde, et est coté dans les places de  Londres et de Dubaï. Plusieurs fonds privés et  souverains investissent dans ce marché alors que des institutions financières et des  régions européennes y émettent de façon régulière. Des Lands allemands y sont présents depuis 2004 etla Banque japonaise de coopération (JBIC) spécialisée dans le financement de projets, a annoncé qu’elle y émettrait en 2008 près de 200 millions de dollars. Le Trésor britannique a annoncé qu’il suivrait son exemple en sollicitant  les investisseurs du Golfe et de Malaisie.

Ce sont leurs résultats qui expliquent que depuis 2004 le Gouvernement britanique ait donné son agrément à la création de la nouvelle Islamic Bank of Britain.  Londres ambitionne, en effet, de devenir la première place de la finance islamique en Europe. Le Parlement britanique a déjà voté un cadre réglementaire et fiscal adapté pour supprimer les  entraves pouvant freiner certaines activités comme celles qui supposent un achat  par la banque suivi d’une vente au client, ce qui entraîne deux  mutations successives de propriétés et donc une double imposition. Cette double imposition est de fait pénalisante surtout dans le secteur de l’immobilier, de l’automobile ou de l’aéronautique. L’exemple anglais pourrait être vite suivi par d‘autres places internationales en Europe, Asie et Amérique latine. Les places de Paris et de Madrid sont en tout cas déjà dans les starting-blocks. Et Paris s’y prépare  déjà activement. Le Sénat français, suite à une initiative gouvernementale, lui a consacré un débat national pour conclure à la nécessité de l’introduire dans le paysage français.

Au Maroc, après deux décennies de refus et alors que  les autorités monétaires étaient régulièrement sollicitées pour autoriser l’exercice de cette activité, Bank Al Maghrib vient à peine de permettre aux banques de proposer quatre produits dits alternatifs. Mais, leur démarrage s’est effectué de façon quasi confidentielle puisqu’il  n’a été suivi d’aucune promotion ou véritable vulgarisation auprès de la population. Ils sont pratiquement absents de la publicité audiovisuelle. La finance islamique mérite pourtant plus qu’un quelconque produit ménager parmi ceux qui squattent nos écrans.

Avec la victoire du PJD et son nouveau rôle de chef de file de la coalition gouvernementale, la donne va sûrement changer. La finance islamique, en plus des produits qu’elle propose, pourra enfin mobiliser une nouvelle part de l’épargne nationale qui se détournait de la banque classique. Elle pourra surtout drainer des investissements nouveaux dont le pays a tant besoin.

En somme, il était temps d’en finir avec le veto de cette position officielle qui interdit un produit financier important et économiquement utile, au double motif  qu’il est de coloration musulmane et qu’il pourrait concurrencer le monopole  (lucratif) des banques établies.

Mohamed Larbi Ben Othmane

source: eplume.wordpress.com
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