Bien qu’elle engendre des souffrances incommensurables, COVID-19 a au moins l’avantage de déclencher une action globale de la part des institutions et des personnes désireuses d'aider. Lancé le 19 mars, l’appel à la solidarité du Secrétaire général des Nations Unies, se compose de trois volets : s'attaquer à l'urgence sanitaire ; se concentrer sur l'impact social dans la réponse et le relèvement ; et aider les pays à se rétablir plus durablement à long terme. La finance islamique a la capacité de faire partie de la réponse COVID-19 à travers une gamme d'instruments de financement bien adaptés à chaque étape.
1 Comment
"Est-ce halal d'acheter des actions Tesla?", se demande un jeune de confession musulmane sur Twitter. Pour attirer les investissements de cette population grandissante et toujours plus connectée, le secteur de la finance islamique mise sur la technologie et sur leurs exigences éthiques. Sur l'application Zoya, on apprend que l'action du constructeur de voitures électriques américain Tesla est à 96% charia-compatible, selon les critères de l'Organisation de comptabilité et d'audit pour les institutions financières islamiques. Le projet de loi complétant le code Marocain des assurances vient d'être adopté en plénière à l'unanimité par les membres de la Chambre des représentants en première lecture. Les députés ont ainsi introduit trois amendements à la mouture transférée par le gouvernement. Les changements ont notamment porté sur le seuil des placements et des investissements à l'étranger tout comme les dépôts en valeurs étrangères, autorisés pour les compagnies d'assurance Takaful. Ce seuil est fixé dans le texte adopté par la Chambre des représentants à 5%. Les actifs de la finance islamique pourraient atteindre 2 500 milliards de dollars en 20191/16/2019 L’année 2019 s’annonce faste pour la finance islamique. Cette finance considérée comme étant éthique devrait peser 2 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale à la fin 2019 contre 2 440 milliards de dollars en 2018, a annoncé le directeur général d’AlHuda Center of Islamic Banking and Economics (CIBE), Muhammad Zubair Mughal. Le Nobel d'économie Eugene Fama, né en 1939, un des pères du monétarisme et de l'idéologie néo-libérale, se fit connaître pour avoir affirmé péremptoirement « que l'hypothèse des marchés efficients est une affirmation simple qui dit que les prix des titres et des actifs reflètent toutes les informations connues ». C'est en effet à la suite des travaux d'économistes comme Fama, comme Milton Friedman (1912-2006) - lui aussi Nobel en 1976 -, et comme Burton Malkiel, né en 1932, que les marchés financiers subirent dès le début des années 1980 une authentique transfiguration. Avec la participation active des plus hauts responsables politiques de l'époque comme Margaret Thatcher et comme Ronald Reagan qui devait même affirmer dans son discours d'investiture, le 20 janvier 1981 : « L'État n'est pas la solution à notre problème, l'État est notre problème ! » L’État Marocain va émettre un milliard de dirhams de sukuks pour permettre aux banques participatives de s’endetter et de se refinancer. L’État se porte garant à hauteur de 1,1 milliard de dirhams. Le Trésor public émettra ce vendredi 5 octobre, pour la première fois de son histoire, des Sukuks (des obligations qui respectent les préceptes de l’islam). Attendue depuis de nombreux mois, cette sortie sur le marché interne tombe à pic pour les acteurs de la finance participative au Maroc, qui étaient jusque-là dans l’incapacité de s’endetter et de se refinancer. L’État mettra donc à la disposition de ces établissements un milliard de dirhams (91 millions d’euros) de Sukuks de type Ijara, pour une durée de cinq ans. D’après un rapport de Standard & Poor’s, l’industrie de la finance islamique devrait connaître une croissance lente durant les prochaines années. Malgré ce contexte, la fintech, ou technologie financière, promet de belles perspectives. Damon Embling s’est rendu à Londres pour rencontrer des innovateurs qui font bouger l’industrie. La banque islamique est sans doute aussi vieille que la religion en elle-même, mais elle s’est particulièrement développée ces cinquante dernières années. Ce système bancaire promeut une économie conforme aux textes sacrés et aux préceptes de l’Islam – le profit est par exemple partagé plutôt que de faire payer des intérêts sur les prêts. L’économie islamique pourrait peser 3000 milliards de dollars à l’horizon 2021, avec des pays comme la Malaisie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis en tant que leaders du marché. L'un des plus gros scandales concernant le marché des sukuks (les « obligations islamiques ») touche à sa fin. Dana Gas a conclu un accord avec ses porteurs de titres, approuvé à 93,7 %. Le géant gazier émirati avait soudainement décidé que ces sukuks n'étaient plus compatibles avec la charia, refusant de les rembourser. La bataille juridique, menée notamment par BlackRock, avait débouché sur deux jugements contradictoires, à Londres et aux Emirats. Manama est en grande difficulté pour payer ses obligations islamiques arrivant à échéance à l'automne. Le taux de ses sukuks tourne autour de 9 %. « Il faut sauver Bahreïn ! » Les Etats du Golfe ont lancé le signal de la mobilisation. Arabie saoudite, Koweit et Emirats arabes unis mettent la dernière main à un plan de financement de Manama. Objectif : « soutenir les réformes économiques et la stabilité des finances publiques à Bahreïn », selon un communiqué officiel de Riyad. |